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La crise du Coronavirus augmente le chômage
point à fin juin 2020

Augmentation du chômage au deuxième trimestre 2020

Le nombre des demandeurs d’emploi a fortement augmenté au second trimestre 2020 du fait de la crise du Coronavirus. Cela a mis fin, du moins pour un temps, à la décroissance du chômage.
demandeurs d'emploi de catégorie A et A B C
Les données indiquées ci-dessous concerne la France métropolitaine.  

Demandeurs d'emploi en catégorie A

Le nombre moyen de demandeurs d'emploi en catégorie A (1) au deuxième trimestre 2020 a augmenté de 24,5 % par rapport au 1er trimestre.  Et il a augmenté de 22,7 % sur un an. 

Les hommes sont plus concernés que les femmes : 27,3 % par rapport au 1er trimestre et 25,6 % sur un an, pour les hommes. Contre 21,5 % par rapport au 1er trimestre et de 19,7 % sur un an, pour les femmes.

Les jeunes sont plus concernés et les seniors moins. Le nombre moyen de demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté de 34,0 % par rapport au 1er trimestre et 33,0 % sur un an, pour les moins de 25 ans. Contre 26,0 % par rapport au 1er trimestre et de 23,8 % sur un an, pour ceux âgés de 25 à 49 ans. Et seulement 16,3 % par rapport au 1er trimestre et de 15,2 % sur un an, pour ceux âgés de 50 ans ou plus.

Demandeurs d'emploi en catégories A, B, C

Au deuxième trimestre 2020, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B, C (1) a augmenté de 6,7 % par rapport au 1er trimestre.  Il a augmenté de 4,2 % sur un an. 

Pour les trois catégories A B et C, aussi, les hommes sont plus concernés que les femmes : 8,3 % par rapport au 1er trimestre et 6 % sur un an, pour les hommes. Pour 5,2 % par rapport au 1er trimestre et de 2,7 % sur un an, pour les femmes.

Les jeunes là encore plus concernés que les plus âgés. Ainsi, le nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B, C a augmenté de 13,8 % par rapport au 1er trimestre et 9,2 % sur un an, pour les moins de 25 ans. 6,5 %  par rapport au 1er trimestre et de 3,8 % sur un an, pour ceux âgés de 25 à 49 ans. Et seulement 3,5 % par rapport au 1er trimestre et de 2,9 % sur un an, pour ceux âgés de 50 ans ou plus.

NB : L’augmentation du chômage est moindre sur un an que sur un trimestre, en raison de la baisse du chômage sur la période précédant la crise du Coronavirus.

Entrées et sorties de Pôle Emploi en catégorie A, B, C

Demandeurs d'emploi au second trimestre 2020 par catégories
Au second trimestre 2020, le nombre moyen d'entrées en catégories A, B, C a diminué de 17,5 % par rapport au 1er trimestre. Sur un an, la baisse a été de 14,7 %. Presque tous les motifs d’entrées ont été en diminution, parfois conséquente. Ainsi, les entrées pour réinscription rapide ont chuté de 41,0 % par rapport au trimestre précédent, les ruptures conventionnelles de 25,8 %,  les retours suite à inactivité de 24,2 %,  pour licenciement pour motif personnel de 19,8 %,  pour autres motifs de 17,8 %, pour motif indéterminé  de 17,6 %),  pour fin de mission intérimaire de 16,5 %, suite à la première entrée  le marché du travail de 8,8 % et pour démission de 5,9 %.

Seules les entrées pour licenciement économique ont augmentées de 8,7 % et celles pour fin de contrat de 1,9 % par rapport au 1er trimestre. Des chiffres peu conséquents dans le contextes de la crise.

Les entrées ayant fortement chuté au second trimestre, elles n’expliquent pas la hausse du nombre des demandeurs d’emploi. La politique gouvernementale de maintien des emplois par un système de chômage partiel généreux à la charge de l’Etat a évité les licenciements.

Le nombre moyen de sorties en catégories A, B, C a chuté de 29,5 % par rapport au trimestre précédent. La baisse a été de 33,7 % sur un an.

Les sorties pour radiation administrative ont quasiment disparue avec une diminution de 93,1 % par rapport au 1er trimestre. Les entrée en stage ou en formation ont chuté de 26,6 %, les reprises d'emploi déclarée de 25,6 %, les arrêts de recherche de 22,4 % et les cessations d'inscription pour défaut d'actualisation de 20,0 %. Enfin, les autres cas ont chuté de 41,1 %.
Les sorties ayant fortement chuté (beaucoup plus que les entrées) expliquent la  hausse du nombre des demandeurs d’emploi.

Pour une fois, les données trimestrielles sont moins pertinentes que celles mensuelles de la période

Les données trimestrielles normalement considérées comme plus significatives que les données mensuelles, ne permettent toutefois pas, pour cette fois, de bien apprécier ce qui s’est passé. Le Covid 19, le confinement puis le déconfinement ont fortement perturbé le marché de l’emploi et donc les statistiques du chômage. En pratique, l’examen mois par mois et catégorie par catégorie nous apporte un éclairage meilleur que la moyenne trimestrielle. Par ailleurs, les variations dues au Covid 19 ont commencées en mars, puisque le confinement a débuté le mardi 17 mars.

Demandeurs d'emploi de février à juin 2020

Ainsi, le nombre des demandeurs d’emploi de l’ensemble des catégories A, B et C n’a pas cessé d’augmenter de mars à juin inclus.

Nombre des demandeurs d’emploi des catégories A, B et C  (en milliers)

Février : 5 384,9
Mars :    5 561,4
Avril :    5 766,8
Mai :     5 824,6
Juin :    5 853,6
En fait, pour comprendre ce qui s’est passé, il faut regarder le nombre de demandeurs d’emploi des catégories B et C. Celui­-ci a évolué exactement à l’inverse de celui de catégorie A : baisse en  février et en avril et augmentation en mai et en juin.

Nombre des demandeurs d’emploi de la catégorie  A  (en milliers)

Février : 3 245,6
Mars :    3 488,6
Avril :    4 315,7
Mai :     4 167,4
Juin :    3 964,7
Toutefois, le nombre des demandeurs d’emploi en catégorie A a augmenté en mars et en avril, puis a baissé en mai et en juin. Le confinement a pris fin le 11 mai et une seconde phase de déconfinement a eu lieu le 2 juin. L’on peut donc constater que la variation du nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A a suivi ces différentes phases.

Nombre des demandeurs d’emploi des catégories B et C  (en milliers)

Février : 2 139,3
Mars :    2 072,8
Avril :    1 451,1
Mai :     1 657,2
Juin :    1 888,9
Ainsi, les évolutions constatées en mars, avril, mai et juin dans les statistiques de Pôle Emploi sont pour la plus grande part dues aux salariés disposant de contrats courts, ainsi qu’aux intérimaires. Ces salariés classés en catégorie B ou C ont été nombreux à se retrouver sans aucun emploi en mars et plus encore en avril. Confinement et arrêt de l’activité des entreprises obligent. Ils ont donc basculé dans la catégorie A.

Ensuite une partie de ces demandeurs d’emploi ont été réemployés à partir du 11 mai et plus encore en juin, tout en restant demandeur d’emploi, car non employés à temps plein, ou tout le mois. Ils sont donc revenus dans les catégories B et C. En somme, une partie importante des évolutions du nombre des demandeurs d’emploi dans les trois premières catégories correspond à un phénomène de vases communicants. 

Note :

(1) Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites à Pôle emploi. Ils sont classés selon les catégories suivantes :

1 - catégories A B et C qui sont  tenus de rechercher un emploi ;
catégorie A : demandeurs d’emploi sans aucun emploi dans le mois :
- catégorie B : demandeurs d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (de 78 heures ou moins sur un mois) ;
- catégorie C : demandeurs d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (de plus de 78 heures sur un mois).

2 - catégories D et E qui ne sont pas tenus de rechercher un emploi :
- catégorie D : demandeurs d’emploi en formation, ou  malade, notamment. Sont également comptés dans cette catégorie les demandeurs d’emploi en contrat de sécurisation professionnelle (CSP), sans emploi ;
- catégorie E : demandeurs d’emploi en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés et créateurs d’entreprise).



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