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Chute de l’emploi privé au 1er trimestre 2020

Une chute de l’emploi très importante au premier trimestre 2020

Emploi salarié privé Source INSEE - chute de lemploi privé au premier trimestre 2020

Emploi salarié privé (Source INSEE) - chute de l’emploi privé au premier trimestre 2020

L’emploi salarié privé a diminué de 453 800 en France selon l’INSEE au premier trimestre 2020 (estimation provisoire). Précisons que cette baisse est calculée par rapport au trimestre précédent. Cette chute est considérable.

Il s’agit d’une baisse de 2,3% par rapport au trimestre précédent, qui s’explique évidemment par la crise du coronavirus. Il n’y a pas eu de vague de licenciements économiques ou un grand élan vers la rupture conventionnelle.

Par rapport au niveau de la fin du premier trimestre 2019, c’est-à-dire un an plus tôt, l’emploi ne se replie toutefois que de 1,4% soit de 274 900 emplois. Mais le niveau d’emplois privés au premier trimestre 2020 est le plus bas depuis le troisième trimestre 2017, selon l’INSEE.

L’augmentation de l’emploi acquise depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron a ainsi été perdue en un trimestre. En fait, cette perte d’emplois a même très probablement eu lieu pour l’essentiel de manière brutale avec le confinement intervenu le 17 mars. Et, il est malheureusement très probable que les pertes d’emplois vont se poursuivre au second trimestre.

Importante différence de chute de l’emploi entre les secteurs

Chute de l'emploi 1er trimestre 2020 par secteur d'activité

L’emploi intérimaire est le plus affecté

La chute du nombre d’emplois est particulièrement lourde dans l’intérim. En effet, l’emploi intérimaire s’écroule de 37 % soit une diminution de 291 800 emplois. Les missions n’ont pas été prolongées, du fait de la suspension de l’activité du plus grand nombre des entreprises pendant le confinement.

Services marchands, construction et industrie

Dans les services marchands, l’emploi salarié privé a diminué de 3,5 % sur le premier trimestre.

Dans la construction (hors intérim), l’emploi salarié privé a résisté. L’on y constate ainsi une hausse de 0,4 %. Certes cette hausse est modeste (comparativement elle était de 0,7 % au 3ème trimestre précédent), mais c’est une hausse….

Par contre, dans l’industrie, la perte d’emplois est de 0,3 %. C’est la première baisse depuis début 2017. Et durant les trois trimestres précédents, il n’y avait pas eu de hausses significatives de l’emploi. Pour l’agriculture, la baisse de l’emploi est de 0,5 % au 1er trimestre, mais sur un an il y a encore une hausse de 0,9 % de l’emploi.

Dans le secteur marchand non-agricole, la chute de l’emploi est de 2,6 %. Cette chute correspond à la baisse la plus importante depuis fin 1970.

Le chômage partiel a fortement limité la chute de l’emploi

Comme l’INSEE l’a rappelé, les personnes qui se trouvent en chômage partiel sont considérées comme étant en emploi. En effet, leur contrat de travail n’est pas rompu et leur situation correspond à une situation temporaire.
 
Le gouvernement français a mis en place un dispositif de chômage partiel extrêmement favorable. En fait, l’Etat a pris en charge l’intégralité du coût du chômage partiel. Et cette disposition est la plus favorable au monde. La conséquence a été que le nombre de salariés en chômage partiel était déjà de 3,6 millions à la fin du mois de mars. Les parents qui gardent leurs enfants sont pris en charge par l’assurance maladie. Avant la fin du confinement, le chômage partiel est de plus de 12 millions, le 7 mai 2020 ! Ce qui est considérable et a un effet extrêmement important pour limiter la chute de l’emploi.

Ainsi, le dispositif de chômage partiel a fortement aidé à limiter les entrées au chômage.

Analyse de la chute de l’emploi

La chute de l’emploi constaté par l’INSEE peut être rapprochée des derniers chiffres publiés par Pôle Emploi.

L’augmentation  des demandeurs d’emploi s’étant inscrit à Pôle Emploi (catégories A, B, C) en mars a été de 5,5 %. L’explication est principalement que les entreprises n’ont généralement pas renouvelé les missions d’intérim et les contrats à durée déterminée qui arrivaient à échéance.

Par ailleurs, les sorties de Pôle Emploi se sont considérablement contractées. Elles ont, en effet, été de 29 %. Cela s’explique aisément par le fait que les entreprises qui suspendaient leur activité ont stoppé toutes embauches. Or, la plupart des secteurs ont été concernés.



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