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Analyse de la baisse du chômage

La baisse du chômage est confirmée à fin 2019
 

Comme je l’ai déjà écrit le chômage baisse en France. Cette bonne nouvelle est nettement confirmée aujourd’hui avec les chiffres de Pôle Emploi pour le 4ème trimestre et pour l’ensemble de l’année 2019.

Une baisse du chômage significative en 2019

Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 3,3 % en 2019 en France. C’est beaucoup au regard d’une croissance de 1,2 % pour l’année. En effet, il y a peu de temps, l’on considérait que la situation de l’emploi ne pouvait s’améliorer qu’au-delà de 1,5 %. La baisse du chômage au 4ème trimestre est encore plus extraordinaire, puisqu’elle est de 1,6 %, alors que la croissance a été négative de 0,1 % pour la même période.

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est-à-dire ceux sans aucune activité, est donc constatée sur l’ensemble de l’année 2019, avec une accélération au 4ème trimestre. L’année 2019 est même la meilleure en termes d’évolution de l’emploi et du chômage en France depuis 2007.

Une baisse commencée en 2017

En fait, le chômage (du moins la catégorie A) baisse depuis 2017 selon les statistiques d’inscrits à Pôle Emploi (Darès). Cela démontre que la politique conduite sous la fin du quinquennat de François Hollande (Emmanuel Macron était alors ministre de l’Economie) et depuis l’élection d’Emmanuel Macron porte ses fruits. Selon l’INSEE l’amélioration a même commencé plus tôt (voir les explications sur les différences des calculs par l’INSEE et la Darès pour Pôle Emploi).

La France est redevenue attractive ; elle attire les investissements. Or les investissements entraînent les créations d’emplois, ceci est une règle économique bien connue et que l’on constate dans les chiffres. Le CICE, la baisse de la fiscalité des sociétés et du capital, le remplacement  du CICE par une baisse des cotisations sociales, les réformes du droit du travail et celle en faveur de l’apprentissage produisent leurs effets. Toutes ces réformes très critiquées par l’opposition de gauche expliquent les résultats économiques obtenus et la baisse du chômage.

La réforme de la formation et la réforme de l’assurance chômage sont trop récentes pour déjà produire les effets escomptés. Ces effets sont donc à venir, tout comme ceux de la baisse de la fiscalité de la production, promise récemment.
 

La situation n’est cependant pas rose

Malgré les bons résultats constatés, la situation est cependant bien loin d’être rose pour deux raisons principales : la France revient de loin et le contexte mondial non favorable crêt une incertitude pour l’avenir.

Première raison : la France revient de loin

La première de ces raisons est que la France revient de loin en matière de chômage. Aussi faudra-t-il plusieurs années et une politique constante pour que le chômage atteigne un niveau sensiblement plus bas. Emmanuel Macron vise 7 % en 2022. Bruno Lemaire indique qu’à termes « 2025 ou un peu plus loin », ce qui est visé est le plein-emploi.

Seconde raison : le contexte mondial non favorable crêt une incertitude pour l’avenir

La seconde raison de ne pas être trop optimiste est que le contexte mondial n’est guère  favorable. Le ralentissement économique  est général. Il s’explique notamment par les guerres commerciales de Trump, l’impossibilité d’imaginer une poursuite éternelle des politiques ultra-accommodantes des banques centrales (crédit à taux négatifs et injections monétaires) et maintenant le coronavirus qui aura une répercussion sur les échanges mondiaux et la croissance...

La France s’en sort mieux que ses voisins dans ce contexte, mais elle n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise mondiale, ou même simplement d’un trop fort ralentissement. Le dernier trimestre 2019 est là pour le rappeler avec une croissance française négative de 0,1 %. Les grèves et les manifestations n’ont contribué à ce résultat que pour 0,1 %. Par conséquent, la croissance aurait été de 0 % du fait du contexte général, sans ces évènements purement français.



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